Histoire du Monastère de Collombey
En 1622, sur les instances de l’Abbé général de Cîteaux, saint François de Sales, évêque de Genève, encourage un groupe de moniales cisterciennes à entreprendre leur propre réforme à Rumilly, en Savoie. A leur tête figure sa cousine, Louise de Ballon. Les fondations se multiplient rapidement. On comptera bientôt une trentaine de Monastères. Tous disparaîtront à la révolution française. Sauf celui de Collombey fondé en 1647 sur les ruines d’un ancien château.
A l’origine le lieu que nous habitons aujourd’hui fut une tour de garde et la résidence des Seigneurs d’Arbignon, représentants d’une puissante famille du Chablais au service des comtes de Savoie. La première trace écrite des bâtiments date de 1349 : Peronet d’Arbignon obtient de l’évêque Guichard Tavelli l’autorisation de construire une chapelle dans le périmètre de sa maison. Un pieux laïc nous a précédées ici sur la voie de la prière !
Spiritualité
Disciples de saint Benoît, nous sommes enracinées dans la grande famille cistercienne. Vivant en communauté, nous cherchons Dieu dans la prière, la simplicité, le silence, le travail, l’accueil des personnes qui viennent à nous.
L’insertion de notre monastère dans une région industrielle et son ouverture sur un paisible espace de silence et de solitude influence profondément notre manière de vivre la vocation monastique et de nous situer dans le monde de ce temps. La beauté et la grandeur naturelle des lieux que nous habitons favorisent l’attention à Celui qui nous est sans cesse présent, l’écoute et l’étude de sa Parole, la prière simple et silencieuse. D’autre part, la proximité d’usines et d’ateliers nous sensibilise à l’effort de tous ceux qui sont engagés dans une vie de travail exigeante et, souvent, difficile. Leurs préoccupations et leurs soucis, leurs labeurs et leurs fatigues sont inscrits dans nos cœurs fraternels. Cette quête de Dieu et ce souci des hommes donnent sens à notre vie.
La communauté aujourd’hui
Actuellement, nous sommes huit moniales présentes à Collombey. Nous tendons à réaliser une communauté où tout est partagé entre nous et centré sur l’essentiel. C’est dans ce milieu fraternel que nous sommes invitées à grandir dans le don de notre vie à Dieu, pour les hommes. La règle de saint Benoît est notre référence quotidienne. Elle actualise pour nous la Parole de Dieu. Sous sa conduite nous apprenons, jour après jour, à marcher à la lumière de l’Evangile et à « ne rien préférer à l’amour du Christ » (règle de saint Benoît).
Dans la ligne de la tradition bénédictine et cistercienne nous nous adonnons alternativement à la prière, à la « lectio divina » et au travail. Les espaces de repos et de recréation personnelle ont une place suffisante dans notre existence.
L’horaire de nos journées concrétise l’emploi de notre temps
Dimanche et fêtes | |
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04h30 Lever | |
05h00 Vigiles – petit déjeuner – prière silencieuse et « lectio divina » | |
08h00 Laudes | 07h45 |
08h30 Eucharistie et tierce | 09h00 |
Temps de travail | |
11h45 Sexte | |
12h00 Dîner | |
Temps de repos | |
14h30 None | 15h15 |
Temps de travail | |
17h15 Vêpres et oraison | |
18h10 Souper | 19h00 Complies |