Lectio Divina

La Lectio Divina : chaque jeudi à 19h30 au Monastère de Collombey

Qu’est-ce que la lectio Divina ?

Elle s’ouvre par la lecture (lectio) du texte qui provoque une question portant sur la connaissance authentique de son contenu: que dit en soi le texte  biblique? Sans cette étape, le texte risquerait de devenir seulement un prétexte  pour ne jamais sortir de nos pensées.

S’en suit la méditation (meditatio) qui pose la question suivante: que nous dit le texte biblique? Ici, chacun  personnellement, mais aussi en tant que réalité communautaire, doit se laisser toucher et remettre en question, car il ne s’agit pas de considérer des paroles  prononcées dans le passé mais dans le présent.

L’on arrive ainsi à la prière (oratio) qui suppose cette autre question: que disons-nous au Seigneur en  réponse à sa Parole? La prière comme requête, intercession, action de grâce et louange, est la première manière par laquelle la Parole nous transforme.

Enfin, la Lectio divina se termine par la contemplation (contemplatio), au cours de  laquelle nous adoptons, comme don de Dieu, le même regard que lui pour juger la réalité, et nous nous demandons: quelle conversion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il? Saint Paul, dans la Lettre aux Romains affirme: «Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait» (12, 2). La contemplation, en effet, tend à créer en nous une vision sapientielle de la réalité, conforme à Dieu, et à former en nous «la pensée du Christ» (1 Co 2, 16). La Parole de Dieu se présente ici comme un critère de discernement: «elle est vivante, (…) énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles; elle juge des intentions et des pensées du cœur» (He 4, 12).

Il est bon, ensuite, de rappeler que la Lectio divina ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action (actio), qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité.

Pratiquer la Lectio divina en méditant les textes du dimanche permet d’entrer avec plus d’aisance dans la messe dominicale, et de puiser la nourriture de la Parole de Dieu pour la semaine.

Bonne Lectio divina à chacun !