Le sacrement de l’onction des malades n’est pas un sacrement réservé aux derniers moments comme le laissait entendre les expressions « Extrême Onction » et « derniers sacrements ». La pratique ancienne réservait en effet ce sacrement aux grands malades à l’article de la mort.
Il s’adresse aux fidèles dont la santé commence à être dangereusement atteinte par la maladie ou la vieillesse, aux malades moment où la maladie devient une épreuve difficile à supporter, à ceux qui vont subir une opération sérieuse et aux personnes âgées dont les forces déclinent beaucoup. L’onction des malades ne remplace en aucun cas les soins médicaux.
Le but et les effets du sacrement des malades
Le sacrement de l’Onction des malades a pour but de conférer une grâce spéciale au chrétien qui éprouve les difficultés inhérentes à l’état de maladie grave ou à la vieillesse. Il est signe de la tendresse de Dieu pour la personne qui souffre.
Le sacrement de l’Onction des malades a comme effets :
– le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse ;
– le pardon des péchés si le malade n’a pas pu l’obtenir par le sacrement de la Pénitence ;
– le rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel ;
– la préparation au passage à la vie éternelle.
Indications pratiques
Chaque année, le premier dimanche de mars, dimanche des malades, il y a la célébration du sacrement des malades, en alternance, durant la grand messe à Collombey ou Muraz.
Pour recevoir le sacrement des malades à domicile, prenez contact directement avec un des prêtres de la paroisse ou avec le secrétariat au 024 472 71 80.
Un peu d’histoire
1. L’onction des malades à l’origine
Ce sacrement était déjà donné dans la première communauté chrétienne. « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » (lettre de Saint Jacques aux chrétiens, 5/14-15)
Au troisième siècle, Hippolyte de Rome, évêque, témoigne de l’existence d’un rituel pour l’Onction des malades.
2. L’extrême onction depuis le Moyen-age
La ferveur des chrétiens diminuera, alors qu’ils deviendront plus nombreux. – Moins ardents, les chrétiens ne recevront plus le sacrement des malades, comme le sacrement de pénitence, sinon le plus tard possible, et même sur leur lit de mort. L’Onction de guérison est alors devenue l’Onction des mourants, le dernier sacrement et donc l’extrême Onction. En 1173, le sacrement des malades prend le nom d ‘ » extrême-onction ». Dans certaines régions, on y voit un luxe à la portée des riches seulement. En 1551, le Concile de Trente le nomme « extrême-onction ».
3. La réforme de Vatican II
C’est le Concile Vatican II qui propose de reprendre l’expression: » Onction des malades ». Dans la Constitution sur la liturgie, nous lisons : « L’Extrême-Onction, qu’on appelle aussi et mieux l’Onction des malades, n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse » (n. 73).
Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur I’Église, Lumen Gentium, le 21 novembre 1964, au n° 11 dit : … Par l’onction sacrée des malades et la prière des prêtres toute l’Église recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, afin qu ‘il adoucisse leurs peines et les sauve. Elle les exhorte à s’unir spontanément à la passion et à la mort du Christ…, pour contribuer ainsi au bien du Peuple de Dieu.
Le Pape Paul VI a promulgué le nouveau rituel de l’Onction des malades le 30 novembre 1972.