Un peu d’histoire
Des documents historiques parlent de la paroisse de Muraz à partir du XIIIe s. déjà mais on avait peu de renseignements sur l’église elle-même avant les fouilles archéologiques de 1974 qui seront évoquée plus loin.
L’église de Muraz, de style néo-gothique, commencée en 1897 a été consacrée le 30 novembre 1898, jour de la fête de la St-André.
Elle comporte 3 vitraux latéraux, simples verrières qui déterminent avec leurs trois vis-à-vis, les voûtes à croisées d’ogives, séparées par les voûtes d’arêtes se posant sur les chapiteaux portés par les piliers avec demi-colonne en relief entourés de moulures. Leurs éléments gris clair alternent avec les mêmes en gris foncé, réunis par un joint brun.
Dans le chœur, de chaque côté, au-dessus de la porte des sacristies, un demi-vitrail assorti à ceux de la nef, apporte une grande part de lumière. Les trois vitraux au centre nous présentent, à gauche Sainte Catherine, patronne du Valais, à droite Saint-Jean Baptiste. Au centre, c’est le Pélican. La grande statue de Saint André, dominant le maître-autel se détache juste devant ce vitrail. Le décor des trois vitraux correspond exactement aux structures néo-gothiques des autels peints couleur bois naturel. Elle a été restaurée de 1972 à 1974.
Le clocher
Le clocher appartient à la grande famille des clochers-porches de style rodhanien répandus de Sion au lac Léman. Il date de 1657. Au dessus du rez qui sert de porche se trouvent 3 étages couverts par une pyramide de pierre.
L’entrée principale, du côté de la route, est un beau portail de style renaissant, exécuté en pierre de taille. Le troisième étage possède 4 ouïes avec encadrement en plein cintre. Cet étage où se trouvait l’ancien mécanisme de l’horloge contient 5 cloches : les deux plus grosses en bas, et les trois petites au-dessus. La plus grosse du registre inférieure date de 1728. Elle provient vraisemblablement de l’ancien sanctuaire et a été refondue et agrandie au XVIIIe s. L’autre cloche de ce registre date de 1956, de même que la plus grosse du registre supérieur. Les deux plus petites cloches qui portent le vocable de saint Jean pour l’une et de saint André pour l’autre sont de 1728.
Les fouilles archéologiques
Lors des travaux préparatoires du projet de restauration de l’église, il a été nécessaire d’effectuer des sondages à l’intérieur de l’église. La découverte de murs plus anciens encouragèrent à organiser des fouilles archéologiques complètes. Elles permirent la mise à jour de plusieurs constructions successives à partir du IIe s. après J.-C. Ces fouilles firent l’objet d’une publication de la part de M. F. Dubuis – Service cantonal des Monuments historiques et Recherches archéologiques (1972). On y trouve notamment la photo de l’église baroque qui a précédé le bâtiment actuel.